Parvis des Abattoirs, Musée Frac Occitanie Toulouse
Du 12 au 29 septembre 2024
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Photographe et vidéaste française, née en 1991, basée à Paris.
Louise Desnos initie une pratique photographique instinctive en autodidacte avant de se former à l’école Nationale Supérieure des Arts Décoratifs dont elle sort diplômée en 2017.
Son regard se porte sur des détails, des matières et des surfaces, des corps, des identités et des territoires. Elle construit ses séries en se penchant sur ses doutes et ses songes épars, en photographiant ce qui l’intrigue et qui l’attire de façon instinctive.
Elle réalise des commandes pour la presse culturelle (Les Inrocks, M le Monde, Trax, Society, …), le monde de la mode (Nike, Le Bon Marché, American Vintage, Carne Bollente) et collabore, en parallèle, avec des centres d’Arts (la Villa Noailles, la Maison Populaire de Montreuil, La Horde, le Ballet National de Marseille), mais également des labels, des artistes, designers et réalisateurs. Depuis 2016, son travail est régulièrement exposé à la fois en France, en Europe et en Chine.
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Acédia : état de peine et d’affliction lié à un manque de motivation, à une lassitude et à un désenchantement.
La paresse s’est imposée comme fil conducteur de ma pratique. Elle est d’abord pour moi un moyen de production puisque le temps vidé de responsabilités et de mes travaux rémunérateurs est celui que j’investis librement. C’est donc en me penchant sur […]des éléments aléatoires signifiants et insignifiants mais qui ne trouvent d’autre lien qu’une sorte de hasard quotidien, que j’ai construit cet ensemble d’images. Mon esprit vagabonde, se perd, se concentre sur un élément, lui donne de l’importance et reprend son mouvement.
Raoul Vaneigem, à propos du paresseux, dans Éloge de la paresse affinée : « Il perçoit mille présences au sein de l’herbe, des feuilles, d’un nuage, d’un parfum, d’un mur, d’un meuble, d’une pierre. Soudain le sentiment le saisit d’être relié à la terre par les intimes nervures de la vie ».